Papi Corse
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Oiseau

Oiseau

Oiseau (cité 88 fois dans la Bible)
Les oiseaux sont des vertébrés à sang chaud, au corps recouvert de plumes, et sont ovipares, c’est-à-dire qu’ils pondent des œufs. La Bible fait près de 300 fois référence aux oiseaux, dont une trentaine de variétés sont spécifiquement nommées. Il est question de leur vol, souvent quand il s’agit d’échapper à leurs ennemis (Ps 11:1 ; Pr 26:2 ; 27:8 ; Is 31:5 ; Ho 9:11) ; du fait qu’ils s’abritent dans les arbres (Ps 104:12 ; Mt 13:32) ; de leurs nids (Ps 84:3 ; Éz 31:6) ; des utilisations qu’on en faisait, en particulier pigeons et tourterelles, pour les sacrifices (Lv 1:14 ; 14:4-7, 49-53) et comme nourriture (Ne 5:18), leurs œufs y compris (Is 10:14 ; Lc 11:11, 12) ; enfin, de ce que Dieu leur fournissait et de ce qu’il faisait pour eux. — Mt 6:26 ; 10:29 ; voir aussi Dt 22:6, 7.
Les oiseaux furent parmi les premières âmes vivantes sur la terre ; ils vinrent à l’existence le cinquième “ jour ” de création, en même temps que les créatures marines (Gn 1:20-23). Parmi les termes génériques employés dans la Bible pour désigner les oiseaux, le plus fréquent en hébreu est ‛ôph, dérivé du verbe “ voler ”, qui s’emploie pour toutes les créatures ailées ou volantes (Gn 1:20-22). G. Driver écrit que ‛ôph “ semble représenter le battement rythmé des ailes dans l’air et le déplacement qu’il produit ”. (Palestine Exploration Quarterly, Londres, 1955, p. 5.)

Non seulement le terme incluait tous les oiseaux (Gn 9:10 ; Lv 1:14 ; 7:26), par exemple les cailles (Ps 78:27 ; comparer avec Ex 16:13) et aussi les charognards (1S 17:44, 46 ; 2S 21:10), mais il pouvait tout autant s’appliquer aux insectes ailés, qui font partie des créatures ‘ pullulantes ’ [héb. : shèrèts] ailées (Lv 11:13, 20-23 ; Dt 14:19. L’hébreu tsippôr, qui se retrouve aussi dans un grand nombre de textes, est un autre terme générique qui s’applique aux oiseaux en général (Gn 7:14). Un troisième terme hébreu, ‛ayit, s’applique uniquement aux oiseaux de proie.
On rencontre dans les Écritures grecques les termes suivants : ornéon, qui signifie simplement “ oiseau ” (Ré 18:2) ; pétéïnon et ptênos, qui signifient littéralement “ volatile ”. (Rm 1:23 ; 1Co 15:39 ; voir Int.) En Actes 17:18, des philosophes athéniens traitèrent l’apôtre Paul de “ bavard ”. Le mot grec utilisé ici (spérmologos) s’appliquait à un oiseau qui picore des semences, mais il s’employait au sens figuré pour désigner une personne qui s’approprie des restes en mendiant ou en volant, ou, comme dans le cas cité plus haut, quelqu’un qui répète des bribes de connaissance, c’est-à-dire un babillard oisif.


Une étude détaillée des oiseaux appuie de manière convaincante l’enseignement biblique selon lequel ils sont de création divine. Les oiseaux et les reptiles sont ovipares, mais les reptiles sont des animaux à sang froid, souvent assez indolents, alors que les oiseaux sont des animaux à sang chaud et sont parmi les plus actives de toutes les créatures de la terre ; ils ont aussi des pulsations cardiaques étonnamment rapides. Les conceptions évolutionnistes qui prétendent que les écailles et les nageoires des reptiles se sont développées pour donner les ailes garnies de plumes sont aussi fantasques que dépourvues de fondement. Les fossiles des oiseaux que les savants appellent Archaeopteryx (ou aile ancienne) et Archaeornis (ou oiseau ancien) présentent, certes, des dents et une longue queue vertébrée, mais montrent aussi qu’ils étaient entièrement pourvus de plumes, avaient des pattes permettant de se percher et des ailes entièrement formées. Il n’existe aucun spécimen intermédiaire, présentant des écailles se transformant en plumes ou des pattes avant devenant des ailes, qui vienne fournir un semblant de crédit à la théorie de l’évolution. Selon l’expression de l’apôtre Paul, les oiseaux sont d’une “ chair ” distincte de celle des autres créatures terrestres. — 1Co 15:39.


Le psalmiste invita les “ oiseaux ailés ” à louer Jéhovah (Ps 148:1, 10), et c’est ce que font les oiseaux par leur structure même et par leur conception complexe. Un oiseau peut avoir de 1 000 à plus de 20 000 plumes. Chaque plume est pour sa part constituée d’un tuyau d’où partent des centaines de barbes qui forment un maillage interne, chaque barbe étant garnie de plusieurs centaines de barbules et chaque barbule étant munie de centaines de barbicelles et de crochets. On estime donc qu’une plume de pigeon de 15 cm de long contient plusieurs centaines de milliers de barbules et littéralement des millions de barbicelles. Les principes aérodynamiques qui entrent dans l’agencement des ailes et du corps de l’oiseau surpassent en complexité et en efficacité ceux des avions actuels. Les os creux des oiseaux contribuent à leur légèreté, au point que le squelette d’une frégate d’une envergure de 2 m ne pèse parfois que 110 g. Chez les grands oiseaux planeurs, certains os de l’aile comportent même dans leurs parties creuses des renforts en forme d’armature comparables aux entretoises des ailes d’un avion.


Au moment du déluge, Noé fit entrer dans l’arche des couples d’oiseaux, “ selon leurs espèces ”, pour les préserver (Gn 6:7, 20 ; 7:3, 23). Il n’est pas possible de savoir avec certitude combien d’“ espèces ” différentes d’oiseaux existaient alors, car certains types d’oiseaux ont disparu, même à des époques récentes. Toutefois, on notera avec intérêt que l’inventaire des oiseaux selon la classification scientifique actuelle que fournit la New Encyclopædia Britannica (1985, vol. 15, p. 14-106) donne un total de seulement 221 “ familles ” d’oiseaux, dont certaines qui sont maintenant éteintes ou qui ne sont connues que par des fossiles. Il existe bien entendu des milliers de variétés à l’intérieur de ces “ familles ”.
Après le déluge, Noé offrit en sacrifice des “ créatures volantes pures ” ainsi que d’autres animaux (Gn 8:18-20). À partir de ce moment-là, Dieu permit que l’homme ajoute les oiseaux à son alimentation, à condition que le sang ne soit pas mangé (Gn 9:1-4 ; voir aussi Lv 7:26 ; 17:13). Si certains oiseaux furent à l’époque appelés ‘ purs ’, ce fut donc sans doute parce que Dieu avait indiqué de quelque manière qu’ils étaient agréés pour les sacrifices ; selon le récit biblique, du point de vue alimentaire, aucun oiseau ne fut qualifié d’“ impur ” avant l’introduction de la Loi mosaïque (Lv 11:13-19, 46, 47 ; 20:25 ; Dt 14:11-20). La Bible ne précise pas selon quels facteurs certains oiseaux étaient déclarés “ impurs ” du point de vue religieux. Par exemple, alors que la plupart d’entre eux étaient des oiseaux de proie ou des nécrophages, tous ne l’étaient pas. Cette interdiction fut levée après l’établissement de la nouvelle alliance, comme Dieu le fit comprendre à Pierre par une vision. — Ac 10:9-15.


Dans certains cas, l’identification des oiseaux désignés nommément présente une difficulté extrême. En général, les lexicographes sont guidés par le sens premier du nom, qui est habituellement descriptif, par les indications que donne le contexte quant aux mœurs de l’oiseau et à son habitat, ainsi que par l’observation des oiseaux qui sont connus pour peupler les pays bibliques. Très souvent, il semble que les noms sont onomatopéiques, c’est-à-dire qu’ils imitent le son qu’émet l’oiseau.
La topographie très diverse de la Palestine, qui présente de froids sommets de montagnes ou d’étouffantes et profondes vallées, des déserts arides ou des plaines maritimes, tout cela près de l’angle sud-est de la Méditerranée, en fait un endroit idéal pour concentrer une grande variété de sortes d’oiseaux. Le mont Hermôn, au N., est recouvert de neige une grande partie de l’année, tandis que la région qui se trouve à environ 200 km au S., le long de la basse vallée du Jourdain et près de la mer Morte, est chaude et de type tropical. Chacune de ces zones abrite des oiseaux propres à son environnement, soit alpin, soit tropical, tout comme les zones tempérées et les régions désertiques (Ps 102:6 ; 104:16, 17). De plus, la Palestine se trouve sur une des principales routes migratoires empruntées chaque année par des oiseaux (cigognes, tourterelles, cailles, martinets, hirondelles, bulbuls, coucous, etc.) remontant d’Afrique vers le N. au printemps et descendant d’Europe et d’Asie vers le S. en automne (Ct 2:11, 12 ; Jr 8:7). On estime ainsi qu’au cours d’une année on peut observer environ 470 variétés d’oiseaux en Palestine. Compte tenu de la détérioration des forêts et de la végétation en Palestine au fil des siècles, il est probable qu’aux temps bibliques le peuplement avien était encore plus important.


Particulièrement remarquable est le grand nombre d’oiseaux de proie (héb. : ‛ayit) rencontrés en Palestine, entre autres les aigles, les éperviers, les faucons, les milans et les vautours. Du temps d’Abraham, des oiseaux de proie essayèrent de descendre sur divers animaux et oiseaux qu’il avait sacrifiés, ce qui l’obligea à les chasser jusqu’à ce que le soleil soit sur le point de se coucher (Gn 15:9-12 ; voir aussi 2S 21:10). Dans leur quête de nourriture, ces oiseaux dépendent plus de leur puissante vue télescopique que de leur odorat, qui est relativement faible.
L’image bien connue d’un attroupement d’oiseaux nécrophages autour d’un cadavre était souvent employée pour adresser une menace à un ennemi (1S 17:44, 46), et fut à maintes reprises introduite dans des avertissements prophétiques divinement inspirés adressés à la nation d’Israël et à ses dirigeants (Dt 28:26 ; 1R 14:11 ; 21:24 ; Jr 7:33 ; 15:3) ou à des nations étrangères (Is 18:1, 6 ; Éz 29:5 ; 32:4). Ainsi, celui dont Jéhovah se servait pour exécuter un jugement était représenté symboliquement par “ un oiseau de proie ”. (Is 46:11.) La désolation d’une ville, ou d’un pays, était évoquée par la précision qu’elle deviendrait le lieu de résidence de certains oiseaux de nature solitaire (Is 13:19-21 ; voir aussi Ré 18:2) ou par la disparition de toute vie avienne (Jr 4:25-27 ; 9:10 ; 12:4 ; Ho 4:3 ; Tse 1:3). La proclamation appelant tous les oiseaux à se rassembler pour faire bonne chère des cadavres de Gog de Magog et de ses hordes (Éz 39:1-4, 17-21) offre un parallèle avec celle consignée en Révélation, où les corps des dirigeants nationaux et de leurs armées deviennent une nourriture pour “ tous les oiseaux qui volent au milieu du ciel ” à la suite de l’exécution menée par Christ Jésus en qualité de Roi. — Ré 19:11-21 ; opposer aux paroles réconfortantes de Dieu à son peuple en Ho 2:18-20.


Le culte d’oiseaux censés représenter le vrai Dieu fut défendu à la nation d’Israël (Dt 4:15-17), mais il était très courant parmi les nations païennes, particulièrement en Égypte (Rm 1:23). Des centaines d’oiseaux momifiés ont été trouvés dans des tombes égyptiennes, principalement des faucons, des vautours et des ibis, que les Égyptiens tenaient pour sacrés. Les hiéroglyphes égyptiens comportent quelque 22 signes différents représentant des oiseaux.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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