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Papi Corse
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Veau

Veau

Veau (cité 37 fois dans la Bible)
(héb. : ‛éghèl).
Jeune taureau. Des veaux étaient offerts en sacrifice (Lv 9:2, 3), et en des occasions spéciales ou des circonstances particulières, un veau engraissé était tué et préparé pour la table. — Gn 18:7, 8 ; 1S 28:24 ; Lc 15:23.
‘ Couper un veau en deux et passer entre ses morceaux ’ est une allusion à une manière antique de conclure une obligation solennelle ou alliance (voir Gn 15:9-21). Jérémie employa cette expression sans aucun doute pour mettre l’accent sur le caractère sacré de l’alliance dans laquelle les Juifs étaient entrés devant Dieu et aux termes de laquelle ils étaient obligés de libérer leurs compagnons israélites qu’ils avaient réduits en esclavage. — Jr 34:17-19.
Emploi métaphorique. L’Israël infidèle fut corrigé comme un “ veau ” inexpérimenté ‘ qui n’avait pas été dressé ’ à porter le joug (Jr 31:18). Les mercenaires égyptiens sont comparés à des veaux engraissés qui s’avéreraient incapables de résister aux Babyloniens et prendraient la fuite (Jr 46:21, 26). Au moment où les méchants et les présomptueux sont réduits en poussière, ceux qui craignent le nom de Dieu sont, selon la prophétie, en train de sortir et de marteler le sol de leurs pieds à la manière de veaux engraissés qu’on lâche de l’étable. — Ml 4:1, 2.
Le culte du veau. Le culte du veau fut la première forme d’idolâtrie mentionnée dans la Bible à laquelle les Israélites succombèrent après l’Exode. Tandis que Moïse était dans la montagne et recevait la loi de Dieu, le peuple s’impatienta et demanda à Aaron de lui faire un dieu. Avec les boucles d’oreilles en or offertes par les Israélites, Aaron forma une statue en métal fondu représentant un veau, sans aucun doute un jeune taureau (Ps 106:19, 20). Elle était censée représenter Jéhovah, et la fête qui eut lieu le lendemain fut appelée “ une fête pour Jéhovah ”. Les Israélites offrirent des sacrifices au veau d’or, se prosternèrent devant lui, mangèrent, burent, et se donnèrent du bon temps en chantant et en dansant. — Ex 32:1-8, 18, 19 ; Ne 9:18.


Le veau en métal fondu n’était pas forcément en or massif. C’est ce qu’indique le fait qu’Isaïe, parlant de la fabrication d’une image en métal fondu, dit que l’ouvrier en métaux la recouvre avec de l’or (Is 40:19). Ainsi, le veau d’or était peut-être fait de bois recouvert d’or. Par conséquent, lorsque Moïse fit brûler l’image, l’ossature en bois fut réduite en charbon de bois et le revêtement d’or fondit entièrement ou en partie. Ce qui pouvait en rester fut écrasé et broyé jusqu’à être devenu fin comme la poussière, et Moïse dispersa cette poussière, composée de charbon de bois et d’or, sur la surface de l’eau. — Ex 32:20 ; Dt 9:21.
Le culte idolâtrique égyptien, qui associait des dieux à des vaches, à des taureaux et à d’autres animaux, avait vraisemblablement influencé les Israélites dans une grande mesure, les amenant à adopter le culte du veau si peu de temps après avoir été libérés d’Égypte. C’est ce que confirment ces paroles d’Étienne : “ Dans leur cœur ils sont retournés en Égypte, en disant à Aaron : ‘ Fais-nous des dieux qui marchent en avant de nous. [...] ’ Alors ils ont fait un veau, en ces jours-là, et fait monter un sacrifice à l’idole, et ils se donnaient du bon temps dans les œuvres de leurs mains. ” — Ac 7:39-41.


Le premier roi du royaume des dix tribus, Yarobam, craignant que ses sujets ne se révoltent et ne retournent à la maison de David s’ils continuaient à aller à Jérusalem pour adorer, fit fabriquer deux veaux d’or (1R 12:26-28). Le récit biblique ne révèle pas dans quelle mesure le choix que fit Yarobam d’un veau pour représenter Jéhovah fut influencé par un ancien culte du veau en Israël, ou par ce qu’il avait observé quand il avait vécu en Égypte (1R 12:2), ou par la religion des Cananéens et d’autres peuples, qui souvent représentaient leurs dieux se tenant sur un animal, par exemple un taureau.
Yarobam plaça un des veaux d’or à l’extrême N. du royaume, dans la ville de Dân, et l’autre à Béthel, à environ 17 km au N. de Jérusalem. Il dit à ses sujets que c’était trop pour eux de monter à Jérusalem pour adorer et que le veau représentait le Dieu qui les avait fait monter du pays d’Égypte (voir Ex 32:8). Parce que les prêtres de la tribu de Lévi restèrent fidèles au culte de Jéhovah à Jérusalem, Yarobam nomma ses propres prêtres pour qu’ils dirigent le faux culte devant les idoles en forme de veau à Dân et à Béthel (2Ch 11:13-15). Il organisa aussi une fête pareille à la fête des Huttes, mais qui fut célébrée un mois après la fête de Jérusalem. — 1R 12:28-33 ; 2Ch 13:8, 9 ; Lv 23:39.


Jéhovah condamna ce culte du veau et, par l’intermédiaire de son prophète Ahiya, prédit le malheur pour la maison de Yarobam (1R 14:7-12). Néanmoins, le culte du veau resta enraciné dans le royaume des dix tribus. Même le roi Yéhou, qui élimina le culte de Baal en Israël, laissa subsister le culte du veau, vraisemblablement pour bien différencier le royaume des dix tribus du royaume de Juda (2R 10:29-31). Au IXe siècle av. n. è., Jéhovah suscita ses prophètes Amos et Hoshéa afin qu’ils proclament sa condamnation du culte du veau, lequel consistait entre autres à embrasser des idoles en forme de veau, et aussi afin qu’ils annoncent le malheur pour le royaume des dix tribus. Le veau d’or de Béthel serait apporté au roi d’Assyrie, ce qui serait un sujet de deuil pour le peuple ainsi que pour les prêtres des dieux étrangers. Les hauts lieux seraient anéantis, et des épines et des chardons pousseraient sur les autels qui servaient au faux culte (Ho 10:5-8 ; 13:2 ; Am 3:14 ; 4:4 ; 5:5, 6). Le malheur survint effectivement quand le royaume des dix tribus tomba devant l’Assyrie en 740 av. n. è. Environ un siècle plus tard, Jérémie prophétisa que les Moabites auraient honte de leur dieu Kemosh tout autant que les Israélites avaient pris honte de Béthel, leur centre du culte idolâtrique du veau. — Jr 48:13.

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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