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Papi Corse
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Sida

La lutte contre le Syndrome ImmunoDéficitaire Acquis (sida) (1998)
IL N’EXISTE actuellement aucun traitement capable de guérir le sida, et il paraît peu probable que l’on en découvre un prochainement. Si les nouveaux traitements permettent de ralentir la progression de la maladie, il est de loin préférable d’éviter la contamination. Mais avant d’aborder la question de la prévention, examinons comment se transmet et ne se transmet pas le VIH, le virus du sida.
On peut être contaminé par le VIH 1) en utilisant une aiguille ou une seringue infectée, 2) en ayant des relations sexuelles (vaginales, anales ou orales) avec un partenaire séropositif et 3) en recevant une transfusion sanguine ou des produits sanguins (bien que, dans les pays industrialisés, des tests de dépistage permettent de limiter les risques) ; enfin, 4) une mère séropositive peut transmettre le virus à son enfant avant ou pendant l’accouchement, ou encore pendant l’allaitement.
Un centre américain d’épidémiologie, le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) indique que, selon les connaissances actuelles, on n’attrape pas le sida 1) comme on attrape un rhume ou la grippe, 2) en s’asseyant à côté d’une personne séropositive, en la touchant ou en la prenant dans ses bras, 3) en mangeant de la nourriture manipulée, cuisinée ou servie par une personne séropositive ou 4) en utilisant des toilettes, un téléphone, des vêtements ou de la vaisselle utilisés par une personne infectée. Le même organisme précise que le virus n’est pas transmis par les moustiques ni par aucun autre insecte.


Mesures préventives
Le virus du sida est présent dans le sang des personnes infectées. Lorsqu’un séropositif reçoit une piqûre, du sang contaminé peut rester dans la seringue ou sur l’aiguille. Si le matériel d’injection est réutilisé, il peut transmettre le virus. Lorsque vous avez un doute sur une aiguille ou sur une seringue, n’hésitez pas à le dire au médecin ou à l’infirmière. Vous avez le droit de savoir : votre vie est en jeu.
Le virus du sida est également présent dans le sperme ou dans les sécrétions vaginales des personnes infectées. C’est pourquoi le CDC précise : “ L’abstinence est la seule protection sûre. Si cependant vous voulez avoir des rapports sexuels, attendez d’avoir établi une relation durable et exclusive, telle que le mariage, avec un partenaire non contaminé. ”
On notera l’expression “ relation exclusive ”. Si vous êtes fidèle mais que votre partenaire ne l’est pas, vous n’êtes pas protégé. L’infidélité de leur partenaire représente souvent un grave problème pour les femmes qui vivent dans des sociétés où elles sont dominées par les hommes sur les plans sexuel et économique. Dans certains pays, les femmes ne sont même pas autorisées à parler de sexualité avec un homme, et encore moins à négocier des pratiques sexuelles plus sûres.
Néanmoins, certaines femmes résistent. Une étude réalisée dans un pays d’Afrique occidentale montre que des femmes financièrement autonomes refusent d’avoir des relations sexuelles avec leur mari séropositif, sans être brutalisées pour autant. Aux États-Unis, certaines femmes n’acceptent d’avoir de relations sexuelles que si leur partenaire met un préservatif. Il faut cependant être conscient que, pour protéger du sida et des autres maladies sexuellement transmissibles, le préservatif doit être utilisé correctement et lors de chaque rapport.


Quand passer un test de dépistage ?
Karen, mentionnée dans l’article précédent, aurait difficilement pu se prémunir contre la maladie. Son mari avait été contaminé plusieurs années avant leur mariage et, à l’époque, l’épidémie et les tests de dépistage n’en étaient qu’à leurs débuts. Aujourd’hui, ces tests sont devenus courants dans certains pays. Si quelqu’un a le moindre doute, il ferait donc bien de passer un test avant de commencer à fréquenter. “ Choisissez bien votre conjoint, conseille Karen. Un mauvais choix peut vous coûter cher, peut-être même la vie. ”
En cas d’adultère, un test de dépistage peut constituer une protection pour le conjoint innocent. Étant donné que le VIH reste parfois indétectable pendant les six mois qui suivent la contamination, il peut être nécessaire de passer plusieurs tests. Si les conjoints ont de nouveau des relations sexuelles (ce qui signifie que l’adultère a été pardonné), l’utilisation du préservatif peut réduire le risque de contamination.


L’importance de l’information
On notera avec intérêt que, lorsqu’ils sont appliqués, les principes contenus dans la Bible, un livre écrit bien avant l’apparition du sida, aident à se protéger contre cette maladie. Par exemple, la Bible condamne les relations sexuelles hors mariage et recommande aux chrétiens de ne se marier qu’avec quelqu’un qui respecte les mêmes principes qu’eux (1 Corinthiens 7:39 ; Hébreux 13:4). Elle interdit également l’usage de drogue et l’absorption de sang, qui souillent le corps. — Actes 15:20 ; 2 Corinthiens 7:1.
C’est faire preuve de sagesse que de se renseigner sur les risques que l’on court au contact de personnes séropositives. S’informer sur le sida aide à s’en protéger.
Selon une association (AIDS Action League), “ dans la plupart des cas, le sida est évitable. Jusqu’à ce que l’on trouve un remède, l’information reste la meilleure, et pour le moment la seule, défense [collective] contre le sida ”.Il est par conséquent souhaitable que les parents aient des conversations franches sur le sida, ensemble et avec leurs enfants.

 


Les traitements existants
En règle générale, les symptômes de la maladie n’apparaissent qu’entre six et dix ans après la contamination. Dans l’intervalle, le corps est le théâtre d’une véritable guerre. Les virus se multiplient et tuent les cellules du système immunitaire, qui à son tour contre-attaque. Des milliards de nouveaux virus étant produits chaque jour, le système immunitaire finit par être submergé.
Divers médicaments destinés à soutenir le système immunitaire ont été commercialisés. Ces médicaments aux noms difficiles sont généralement désignés par des abréviations telles que AZT, ddI ou ddC. Certains ont cru un moment qu’ils produiraient des résultats spectaculaires, et même une guérison complète, mais ces espoirs ont été rapidement déçus. Non seulement leur efficacité diminue avec le temps, mais ils provoquent parfois de dangereux effets secondaires (diminution du nombre de globules rouges, troubles de la coagulation et lésions nerveuses aux mains et aux pieds).
Depuis peu, un nouveau groupe de médicaments est apparu : les antiprotéases, que les médecins prescrivent en association avec deux autres médicaments antiviraux. Des tests ont montré que ce type de traitement, appelé “ trithérapie ”, ne tue pas le virus, mais arrête, ou au moins ralentit fortement, sa multiplication.

 


Les trithérapies améliorent l’état des malades de façon spectaculaire. Cependant, les spécialistes pensent qu’elles sont surtout efficaces lorsqu’elles sont administrées peu après la contamination, avant l’apparition des premiers symptômes. Il semble alors possible d’empêcher, peut-être indéfiniment, l’infection de progresser jusqu’au stade du sida. Ces traitements étant récents, il faut encore attendre pour savoir pendant combien de temps ils peuvent juguler l’infection.
Les trithérapies coûtent cher. Les trois médicaments antiviraux et les tests de laboratoire reviennent en moyenne à 12 000 dollars (72 000 francs français) par an. En outre, les médicaments doivent impérativement être conservés au réfrigérateur, ce qui oblige le malade à des allées et venues fréquentes. Généralement, certains cachets sont à prendre deux fois par jour et d’autres trois fois. Certains doivent être pris à jeun, d’autres après un repas. Les choses se compliquent encore lorsque des traitements supplémentaires sont nécessaires pour lutter contre les autres infections auxquelles le malade du sida est exposé.
Les médecins s’inquiètent par ailleurs des conséquences éventuelles d’un arrêt du traitement. La multiplication du virus reprendrait de plus belle et les virus survivants pourraient devenir résistants aux médicaments. Les souches du VIH résistantes aux médicaments seraient ensuite beaucoup plus difficiles à combattre. De plus, ces “ supervirus ” pourraient être transmis à d’autres personnes.


Le vaccin : la solution ?
Certains chercheurs pensent que le seul moyen de mettre fin à l’épidémie mondiale de sida est de trouver un vaccin sûr et efficace. Il existe des vaccins efficaces, réalisés à partir de virus atténués, contre la fièvre jaune, la rougeole, les oreillons et la rubéole. Normalement, lorsqu’on introduit dans le corps une version atténuée d’un virus, le système immunitaire ne se contente pas de la détruire, mais crée des défenses susceptibles de repousser une invasion du virus lui-même.
Deux expériences récentes réalisées sur des singes laissent penser que, même atténué, le virus du sida peut être mortel. En d’autres termes, le vaccin pourrait transmettre la maladie qu’il est censé prévenir.
Les recherches consacrées à la mise au point d’un vaccin n’ont jusqu’ici donné que des résultats décevants. Le VIH a résisté à plusieurs dizaines de substances expérimentales qui auraient détruit tout autre virus plus faible. En outre, le VIH mute, ce qui en fait une cible floue (actuellement, il existe au moins dix familles de VIH à travers le monde). Pour ne rien arranger, le virus s’attaque directement aux cellules du système immunitaire qu’un vaccin est justement censé appeler à la rescousse.
Les enjeux financiers ont également une incidence sur la recherche. Selon une association (International AIDS Vaccine Initiative), “ le secteur privé s’implique peu ”. Cela s’explique, estiment certains, par la crainte qu’un vaccin se révèle peu rentable : la majeure partie de la production serait en effet commercialisée dans les pays en voie de développement.
En dépit de ces difficultés, les chercheurs continuent d’explorer différentes voies. En l’état actuel des choses, il est cependant peu probable qu’un vaccin efficace soit bientôt disponible. Lorsqu’un vaccin prometteur sort des laboratoires, il reste encore — tâche difficile, coûteuse et parfois dangereuse — à le tester sur des êtres humains.


Qui est contaminé ?
  Chaque jour, 16 000 personnes environ sont contaminées dans le monde. Plus de 90 % d’entre elles vivent dans des pays en voie de développement. Environ 10 % sont des enfants de moins de 15 ans. Parmi les adultes, on compte 40 % de femmes, dont plus de la moitié ont entre 15 et 24 ans. — Organisation mondiale de la santé et Programme commun des Nation unies sur le sida.



Comment reconnaît-on un séropositif ?
  Il est impossible de deviner qu’une personne est séropositive rien qu’en la regardant. Les porteurs asymptomatiques du VIH, tout en paraissant être en bonne santé, peuvent transmettre le virus. Si quelqu’un vous dit qu’il n’est pas infecté, pouvez-vous vous fier à sa parole ? Pas nécessairement. De nombreuses personnes séropositives ignorent qu’elles le sont. D’autres le cachent ou mentent. Une enquête réalisée aux États-Unis a révélé que 4 personnes séropositives sur 10 n’avaient pas informé leurs partenaires sexuels de leur état.

 

VIH et sida
  Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) détruit certaines parties de la défense immunitaire. Le sida (syndrome d’immunodéficience acquise) est le stade final (mortel) de l’infection à VIH. Comme son nom l’indique, le VIH endommage gravement le système immunitaire, ce qui rend le malade vulnérable à des infections que son système immunitaire serait capable de combattre en temps normal.

Il est sage de passer un test de dépistage avant d’envisager de se marier.

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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