1997 : 5 articles
Un gorille très humain
Violence des jeunes : une bombe à retardement
1997 : “ La criminalité violente est une bombe à retardement qui explosera aux États-Unis dans les prochaines années ”, commente le New York Times à propos d’un rapport du Conseil sur la criminalité en Amérique. “ Alors que le taux de criminalité violente baisse chez les adultes, il a explosé chez les jeunes au cours de la dernière décennie. (...) Depuis les années 50, chaque génération d’adolescents est plus violente que la précédente. ” En 2005, le nombre des 14-17 ans de sexe masculin aura augmenté de 23 %. C’est cette progression qui inquiète les experts. Préoccupé par le fait que la plupart des actes de délinquance majeure sont commis par des hommes qui ont cédé très jeunes à la violence, John Dilulio, professeur de sciences politiques à Princeton, a déclaré : “ Dans le domaine de la criminalité, nous nous situons dans le calme qui précède la tempête. ” Son rapport, compilé pour le Conseil sur la criminalité en Amérique, un organisme composé de procureurs et de spécialistes du maintien de l’ordre, soulignait qu’un tiers environ des crimes violents sont commis par des personnes qui ont déjà été appréhendées, mais qui se trouvent en liberté conditionnelle ou en attente d’être jugées. L’État, selon le rapport, a la responsabilité de protéger les citoyens, mais n’y parvient pas.

1997 : La Société américaine de microbiologie a financé des recherches visant à déterminer combien de personnes se lavent les mains après passage dans des toilettes publiques, signale le New York Times. Apparemment, tout le monde ou presque sait qu’une telle mesure s’impose. Lors d’un sondage téléphonique, 94 % des 1 004 adultes interrogés ont affirmé s’y astreindre systématiquement. Mais le font-ils vraiment ? Des enquêtes menées sur le terrain dans cinq grandes villes américaines ont montré que, sur 6 333 personnes, seuls 61 % des hommes et 74 % des femmes s’étaient lavé les mains. Des mains sales propagent à merveille les maladies. Un seul agent de restauration aux mains sales peut contaminer des dizaines de personnes. Ce défaut d’hygiène pourrait résulter en partie d’un manque de direction parentale. “ Peu de mamans aujourd’hui disent à leurs enfants de se laver les mains [après être allés aux toilettes], fait observer le professeur Gail Cassell. Et à l’école, on ne le leur apprend pas non plus. Nous avons besoin qu’on nous rappelle l’importance de cette mesure. ”
Élixir de jeunesse ?

1997 : On tient depuis longtemps le rire pour un bon médicament. Il l’est effectivement. Mais pourquoi ? C’est sur cette question que des scientifiques de la State University of New York ont commencé à plancher il y a dix ans. Et voici ce qu’ils ont découvert : le rire facilite la sécrétion d’hormones puissantes qui stimulent le système immunitaire. Les cytokines, un groupe d’hormones, favorisent l’activité des globules blancs, agents de lutte contre les infections virales et bactériennes et destructeurs de cellules malignes. Mais les cytokines ne sont qu’“ une des substances dont le rire accroît le taux ”, lit-on dans le Sunday Times de Londres. Leur lien avec le rire a valu aux cytokines le surnom d’hormones du bonheur. Le Sunday Times, lui, qualifie le rire d’“ élixir de jeunesse ”.
Quand le passé éclaire le présent

1997 : Avant les transistors étaient les tubes à vide. Des tubes à vide sur lesquels se penchent aujourd’hui les chercheurs. “ Nous sommes en train de revisiter les tubes à vide des années 40, dit le physicien Griff Bilbro, de la North Carolina State University. Grâce à de nouvelles substances et aux techniques dernier cri de dessin assisté par ordinateur, nous jugeons leur efficacité à très hautes fréquences, ce pour une utilisation dans les radars et les téléphones portables. ” Les tubes à vide d’aujourd’hui se distinguent entre autres choses de ceux d’hier par leur taille. Ils sont minuscules et se présentent en ensembles gros comme une tête d’allumette. On les fabrique en “ encastrant des électrodes dans du diamant, puis en faisant le vide, explique la revue Science News. Une grande différence entre ces nouveaux tubes à vide au diamant et les grosses lampes radio d’il y a 50 ans a trait à la chaleur. Autrefois, les tubes devaient être incandescents pour émettre des flux d’électrons ; aujourd’hui, ils produisent du courant à température ambiante ”. Les nouveaux tubes supplantent les semi-conducteurs et les puces électroniques en durabilité, mais aussi en efficacité à températures, tensions ou rayonnements élevés.
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
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